Vergers Urbains, quand les arbres fruitiers partent à la conquête de Paris

La transition est un mouvement qui, malgré la gravité des thèmes traités, souhaite avant tout présenter des alternatives concrètes, où la vision optimiste prédomine pour sortir d’un système économique obsolète, basé sur l’exploitation des énergies fossiles et le triptyque croissance-consommation-développement. 

Une vision optimiste que l’on pourrait même qualifier de poétique comme l’illustre le projet  Vergers urbains (http://www.vergersurbains.org -site en cours de création ou www.villecomestible.org),  l’un des derniers projets nés dans le 18ème arrondissement. Objectif  : la reconquête de la ville par les arbres fruitiers ! Avouons que l’idée de grappes de cerises ou de pommes à portées de main dans  les rues ou les  jardins publics parisiens a de quoi faire rêver.

Mais au delà d’un Paris transformé en jardin d’Eden, l’initiative part d’un constat : les grandes cités ont perdu leurs liens non seulement avec la nature, mais aussi avec leur composante nourricière. Autrefois présents au cœur de la ville et à son pourtour, maraîchages et vergers sont victimes de l’étalement urbain et de la pression foncière. Résultat : un paysage urbain artificialisé et une insécurité alimentaire accrue.

A tel point que l’on estime à seulement quelques jours l’autonomie de la capitale en matière d’alimentation si une pénurie du pétrole (rappelons que ceci n’est pas une hypothèse mais bien une réalité qui devrait intervenir d’ici la fin de ce siècle…)  venait à stopper la noria de camions qui approvisionnent chaque jour Paris. Aujourd’hui en effet, seul 20% des aliments consommés par les parisiens proviennent de l’Ile-de-France, le reste étant importé. S’il semble illusoire aujourd’hui d’envisager l’autonomie alimentaire totale de paris et de sa région, retrouver une agriculture nourricière de proximité est donc une question centrale sur laquelle Vergers urbains entend bien travailler.

Vers une « Ville comestible »

L’association entend donc développer le concept de “ville comestible”, où chaque espace vert a une utilité autre que d’être regardé, où chaque espace public laisse place à une appropriation collective et non exclusive, où les « lieux délaissés » ne le sont plus et font l’objet d’une valorisation « comestible ».
Une des première action des militants a donc été d’imaginer un projet pour redonner place aux arbres fruitiers en ville : pommiers, poiriers, noisetiers, noyers, etc.  et les rendre accessibles à tous, au cœur de la ville. Ainsi est née Vergers urbains, un projet porté par un réseau informel d’acteurs issus des villes en transition, de la permaculture et impliqués à titre personnel dans différentes associations visant à promouvoir les  « cultures » urbaines.

Les apports, les fonctions des arbres fruitiers en ville sont multiples :
Production locale de nourriture ;
Développement d’un nouveau rapport à la nature et à ses ressources ;
Développement des échanges au moments de plantation et des récoltes ;
Favoriser la conservation, la diffusion de variétés anciennes ;
Valorisation de l’espace, par une plus grande présence végétale ;
Amélioration du climat urbain (captation du CO2, meilleure qualité de l’air, …).

Les jardins partagés joueront un rôle important dans les activités de l’association en servant de véritable pouponnière pour accueillir les jeunes plants d’arbre avant qu’ils ne soient replantés dans d’autres espaces de la ville (espaces verts, rue, pieds d’immeuble, balcons, toits, etc.).

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